Nous sommes tous convaincus de l’importance d’une traversée du Rhône à Venaison et nous partageons le désarroi des habitants et des professionnels du secteur.
De nombreux usagers du Sud-Ouest Lyonnais traversent le Rhône à Vernaison chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail et en revenir.
Une interruption du service reporterait le flux majoritairement sur le pont de Pierre Bénite déjà embouteillé chaque matin et impacterait fortement notre commune, ou vers celui de Givors induisant alors un détour bien plus important et là aussi un encombrement de point de traversée.
Nous considérons aussi que l’enjeu de la sécurité des habitants est la priorité absolue.
Le pont de Vernaison est vétuste et les capteurs de surveillance posés par la Métropole de Lyon indiquent une usure importante pouvant remettre en cause la sécurité des usagers.
Le flux de véhicules le traversant quotidiennement reste important malgré l’interdiction du trafic aux poids lourds.
L’absence de transports en commun périphériques à la métropole est un facteur augmentant ce flux de véhicules.
Le passage à niveau juste avant le pont ralentit le trafic routier. Or une augmentation de la fréquence de ce train est nécessaire pour répondre aux besoins des usagers.
Enfin, rappelons qu’une étude est menée au niveau de l’Etat pour l’augmentation de capacité du pont de Givors.
Il apparait alors que les actions doivent porter sur plusieurs axes coordonnés, à positionner dans le temps (certains étant plus court termes que d’autres) et impliquant plusieurs acteurs :
– réduire le trafic routier traversant le Rhône par le développement d’une offre de transports en commun périphérique,
– sécuriser la traversée du pont de Vernaison et annuler la contrainte du passage à niveau en engageant la construction d’un pont qui enjamberait la voie ferrée permettant ainsi l’augmentation de la fréquence des trains venant du sud ce qui réduira également le trafic routier entrant dans la métropole,
– augmenter la capacité du pont de Givors.
Ces actions nécessitent une coordination des échelons nationaux, régionaux et métropolitains qui ne semble hélas pas en place. La première chose à faire plutôt que débattre des aspects techniques serait donc de définir et mettre en place la structure de coordination qui établira le plan d’actions et le pilotera. Le temps presse et à notre connaissance rien n’a été fait en ce sens à ce jour.
Nous avons besoin d’informations complémentaires. Il manque à notre connaissance des éléments techniques concernant la situation actuelle du pont, nous souhaiterions par exemple savoir quelle est sa durée de vie prévisionnelle en fonction des différents scénarios étudiés pour assurer sa pérennité.
Dans le vœux exprimé par la majorité ce soir, trois ponts sont demandés : un pont de secours, un nouveau pont multimodal, et la préservation du pont actuel. Est – ce bien raisonnable ?
Aussi nous allons nous abstenir sur ce vœu tel qu’il est présenté ce soir. Il propose une solution intermédiaire et des demandes qu’il nous semble devoir être repriorisées car risquant d’amener à un provisoire qui durera. La formulation proposée ne correspond d’ailleurs pas à celle adoptée par les
communes voisines.
Bien entendu, notre abstention de ce soir ne remet absolument pas en cause la position de notre groupe totalement favorable à la poursuite des études et à la programmation d’un nouveau pont multimodal à Vernaison !